Dans le livre, (…) je développe l’idée qu’il faut essayer de célébrer l’hypo-modernité et pas seulement l’hyper-modernité. L’hypo-modernité, c’est quoi? C’est, par exemple, retrouver cette société où on avait le temps d’écrire, où on avait le temps de rêver, où on avait le temps d’être désoeuvré, de n’avoir rien à faire. On peut se dire, c’est un monde d’aristocrates, qui n’est pas adapté à cette hyper-modernité de la réussite, de l’excellence, de l’économie, etc. Oui, effectivement, c’est retrouver un temps qui ne soit pas complètement soumis à cette exigence de productivité, de rentabilité et d’utilité.
Vincent de Gaulejac, sociologue, contributeur de l’ouvrage « @ la recherche du temps. Individus hyperconnectés, société accélérée : tensions et transformations« , interviewé dans le cadre de l’émission « La grande table des idées » du 21 janvier 2019.