Dans le cadre du cours de philosophie en ligne « The Modern and the Postmodern (Part 1) », je découvre la dialectique du philosophe allemand Friedrich Hegel (1770-1831). Explication tirée du livre « La philosophie de A à Z » :
Selon Hegel, la pensée et l’être se développent dialectiquement selon un rythme ternaire : affirmation (ou thèse), négation (ou antithèse), négation de la négation (ou synthèse) dans laquelle les deux moments précédents sont à la fois dépassés et conservés (aufhebung)
À travers cet exercice de raisonnement (thèse, antithèse, synthèse), l’idée est de « dégager ce qu’il y a d’intelligible dans la réalité. (…) Tout se développe selon lui dans l’unité des contraires, et ce mouvement est la vie du tout. (…) Comprendre ce devenir, c’est le saisir conceptuellement de l’intérieur. » (source)
Comme nous explique le professeur Michael S. Roth dans sa leçon (ma traduction), « il est très important de réaliser que, pour Hegel, c’est le conflit qui fait avancer le monde ». Il ajoute « ce n’est pas seulement une façon de regarder le monde, c’est la façon dont le monde fonctionne lui-même. » Et pour mieux en comprendre les conséquences, il nous explique que ce sont « les contradictions historiques qui donnent lieu aux changements politiques. »
Le professeur Roth nous invite à réfléchir de façon dialectique en utilisant la grille suivante sur trois colonnes thèse, antithèse, synthèse :

Il explique la première ligne : « Vous avez Charlie Chaplin, c’est votre thèse. Il donne lieu à son antithèse. Disons Groucho Marx, avec son extraordinaire comédie verbale. Et puis quelle est la synthèse de Charlie Chaplin et Groucho Marx ? C’est peut-être Woody Allen. »
Philosophiquement, ce modèle laisse présager que la société se développe toujours éventuellement dans une bonne direction, vers « la fusion et la réconciliation » selon Will Durant, mais que ce mouvement doit passer par des chocs, des conflits. Tactiquement, je trouve que ce modèle de pensée est assez utile pour réfléchir au futur, que ce soit en politique ou même dans le monde des affaires. Comme disait le hockeyeur Wayne Gretzky, « Je patine là où la rondelle va être, pas là où elle a été. » La dialectique hégélienne peut donc nous aider à découvrir où ira la rondelle.
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